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Sommaire

J’AI TROUVE LA LUMIERE

Au collège j’avais la possibilité d’étudier de façon approfondie la personne et l’oeuvre de Christ. Je le fis en relisant les passages du Coran qui parlent de lui, à la lumière de ma foi grandissante en Jésus et de ma connaissance accrue de la Bible. Je cherchai à résoudre un problème auquel je n’avais pas encore de réponse. Comment Jésus pouvait-il être sans péché et avoir l’autorité pour pardonner les péchés des autres? Il est difficile de ne pas s’arrêter devant l’absence de péché en Jésus, au vu de ce que le Coran dit du péché des autres prophètes. Ainsi, s’adressant en particulier à Muhammad, le Coran dit:

« Oui, nous t’avons accordé une éclatante victoire afin que Allah te pardonne tes premiers et tes derniers péchés; qu’il parachève sa grâce en toi; qu’il te dirige sur la voie droite » (Sourate Al-Fath – La Victoire 48,1 et 2).

Puisqu’aucune âme chargée de péché ne peut porter le fardeau d’une autre (Sourate Fatir Créateur 35,18), comment Jésus ou tout autre prophète peut-il porter le fardeau d’un autre?

Mais le Coran, citant l’ange Gabriel, dit du Messie, Fils de Marie:

« Je ne suis que l’envoyé de ton Seigneur pour te donner un enfant pur » (Sourate Maryam Marie 19,19).

C’est ce qu’affirme aussi un Hadith, transmis par Al-Boukhari: « Chaque bébé humain est touché à la naissance par le doigt de Satan, sauf Marie et son fils » (Michkat A1 Massabih).

La Bible aussi indique clairement la pureté et la nature sans péché de Jésus quand il dit à ses adversaires,

« Qui de vous me convaincra de péché? » (cf. Jean 8,46a). Plus loin, elle (la Bible) affirme qu’il (Jésus) ôte nos péchés:

Quiconque pèche transgresse la loi, et le péché est la transgression de la loi. Or, vous le savez, Jésus a paru pour ôter les péchés, et il n’y a point en lui de péché. (1 Jean 3,4-5)

Etait-ce pour porter les fardeaux des autres que Jésus était lui-même un être sans péché ? Le Coran déclare bien que Jésus était pur, mais il n’explique pas pourquoi Dieu a accordé un « enfant pur » à Marie.

Plus loin, le Coran attribue à Jésus des qualités qu’il n’accorde à aucun autre prophète ou apôtre. II est appelé Parole de Dieu et Esprit qui vient de Dieu:

O détenteurs du Livre! Ne dépassez pas la mesure dans votre religion; ne dites, sur Allah, que la vérité. Oui, le Messie, Issa, fils de Marie, est le Prophète de Dieu, son Verbe qu’il a placé en Marie, un Esprit émanant de lui. Croyez donc en Allah et en ses prophètes. Ne dites pas: « Trois »; cessez de le faire; ce sera mieux pour vous. Allah est unique! Gloire à lui! Comment aurait-il un fils? Ce qui est dans les cieux et sur la terre lui appartient. Allah suffit comme protecteur! (Sourate Al-Nissa’ – Les Femmes 4,171).

L’ange Gabriel adresse de même à Marie les paroles suivantes:

Il dit: « C’est ainsi: Ton Seigneur a dit: « Cela est facile pour moi. » Nous ferons de lui un signe pour les hommes; une miséricorde venue de nous. Le décret est irrévocable » (Sourate Maryam – Marie 19,21, cf. Sourate 21,91).

Quoiqu’il ait affirmé d’autre à propos de Jésus, le Coran le présente d’une manière certaine comme un personnage unique. En effet, dans sa relation avec Dieu, il apparaît comme Parole de Dieu et Esprit de Dieu; en outre sont uniques ses activités créatrices, ses guérisons, ses miracles de résurrection (Sourate al ‘Imrân, La Famille de ‘Imrân 3,49), son ascension au ciel et sa présence au ciel aujourd’hui.

Au travers des études ultérieures, je commençais aussi à comprendre en quoi la signification biblique de l’expression « Fils de Dieu » diffère de la compréhension coranique. Le Coran nie que Dieu ait engendré, au sens physique (Lam yalid wa lam yulad). Dans ce sens-là, la Bible aussi rejette l’expression « Fils de Dieu ». Toutefois, il m’était possible d’accepter et de comprendre l’attribut « Fils de Dieu » (que donne la Bible) pour Jésus, à condition de le prendre au sens spirituel, de la même manière que je comprends l’attribut « Parole de Dieu ». Là encore, j’étais reconnaissant au Coran de servir de pont pour une compréhension plus complète de la signification biblique de l’expression « Fils de Dieu » lorsqu’elle désigne Jésus.

C’est sans nul doute sur la base de la sourate « al-Nissa' » que les musulmans ont rejeté le récit biblique de la mort, de la résurrection et de l’ascension de Jésus:

Et parce qu’ils ont dit: « Oui, nous avons tué le Messie, Issa, fils de Marie, le Prophète d’Allah. Alors qu’ils ne l’ont pas tué ni crucifié, mais que son sosie a été substitué à leurs yeux. Ceux qui sont en désaccord à son sujet restent dans le doute; ils n’en ont pas une connaissance certaine; ils ne suivent qu’une conjecture; ils ne l’ont certainement pas tué, mais Allah l’a élevé vers lui: Allah est puissant et juste (Sourate Al-Nissa’ – Les Femmes 4,157-158).

Dans d’autres passages, le Coran se réfère à la mort de Issa (Jésus), mais les interprètes musulmans proposent des opinions contradictoires sur quelques-uns de ces versets significatifs, traduits par Masson:

« Que la paix soit sur moi, le jour où je naquis; le jour où je mourrai; le jour où je serais ressuscité (Sourate Maryam – Marie 19,33. Voir tout le passage 19,1 à 36).

Allah dit: « O Issa! Je vais, en vérité, te rappeler à moi; t’élever vers moi; te délivrer des incrédules. Je vais placer ceux qui t’ont suivi au-dessus des incrédules, jusqu’au jour de la résurrection; votre retour se fera alors vers moi; je jugerai entre vous et trancherai vos différends (Sourate al ‘Imrân – La Famille d’Imrân 3,55).

« Je ne leur ai dit que ce que tu m’as ordonné à savoir: « Adorez Allah, mon Seigneur et votre Seigneur! » J’ai été contre eux un témoin, aussi longtemps que je suis demeuré parmi eux, et quand tu m’as eu rappelé à toi, c’est toi qui les observais, car tu es témoin de toute chose » (Sourate Al-Ma’ida – La Table Servie 5,117).

Quand Masson et traduit « mutawaffika » par « Je vais te rappeler à moi » (Sourate A1 ‘Imrân La Famille d’Imrân 3,55), et « tawaffaitani » par « Tu m’as rappelé auprès de toi » (Sourate Al-Ma’ida – La Table Servie 5,117), le traducteur est-il resté fidèle à la révélation de Muhammad? Quelques commentateurs musulmans dignes de respect traduisent ce verbe par « faire mourir », précisant que la mort de Jésus (Issa) précédait son ascension. Par exemple dans sa traduction du Coran en langue française, Muhammad Hamidullah traduit (Sourate Al ‘Imrân – La Famille d’Imrân 3,55) par « Je vais t’achever et t’élever vers moi », et (Sourate Al-Ma’ida – La Table Servie 5,117), par « puis quand tu m’as achevé », en ajoutant une variante, « quand tu m’as achevé (par la mort). »

Les compte-rendus bibliques ne laissent en aucune manière la possibilité d’interpréter de différentes façons tout ce qui concerne le moment, l’endroit et les circonstances de la mort de Jésus. Il fut crucifié, mourut et fut enseveli. Sa crucifixion eut lieu hors des murs de Jérusalem, du temps de Pilate, gouverneur de Judée. Tous ces faits sont historiques. De nombreuses fois, la Bible fait référence à la mort de Jésus de façon explicite et sans ambiguïté, en montrant toute la portée.

C’est la réflexion sur la vie de Jésus – née de la confrontation du Coran avec l’Evangile (Injil) – qui m’a apporté la lumière sur ces choses. Non seulement tous ces passages coraniques révèlent la relation spéciale que Jésus (Issa) a avec Dieu, mais ils indiquent aussi avec certitude le but particulier de Dieu en envoyant Jésus (Issa), sa Parole et son Serviteur, dans ce monde pécheur. Une fois de plus, je me souvins de ma brochure « Le coeur de Pak ». J’en conclus que Dieu a donné sa parole de pardon à tous les pécheurs par Jésus (Issa) seul, au moyen de sa mort sur la croix et de sa résurrection. Plus je lisais la Bible (Torah – Zabour – Injil), plus elle me parlait et dissipait mes doutes les uns après les autres.

Une question me laissait cependant perplexe: « Qu’en était-il de Muhammad dont la venue, selon le Coran, aurait été prophétisée par Jésus (Issa)? »

Issa, fils de Marie, dit: « O fils d’Israël!, je suis l’Apôtre d’Allah envoyé vers vous, déclarant véridique ce qui, de la Torah, est antérieur à moi et annonçant un apôtre qui viendra après moi, dont le nom sera Ahmad. » Mais lorsque celui-ci vint à eux avec des preuves incontestables, ils dirent: « Voilà une sorcellerie évidente! » (Sourate Al-Saff – Le Rang 61,6).

Le mot arabe « Ahmad » a la même racine significative que le mot Muhammad. Ce passage n’indique-t-il pas que Jésus (Issa) ait annoncé d’avance la venue de Muhammad? C’est en tout cas ce qui m’avait été enseigné et que j’avais cru.

En faisant des recherches dans la Bible, j’ai dû constater qu’il ne s’y trouvait aucune allusion à Muhammad. De leur côté, mes professeurs confirmèrent cette constatation. Toutefois, je trouvai un commentaire musulman du Coran qui se référait à plusieurs passages bibliques pour étayer cette interprétation de la Sourate Al-Saff – Le Rang 61,6. Voici le passage de l’Evangile (Injil) principalement cité:

« Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous ». (Jean 14,16)

Le commentateur en question affirme que le texte grec original employait le mot « periklutos » (« le loué » ou « Ahmad ») et non « parakletos » (« le consolateur »), et que par cette substitution, les chrétiens ont cherché à supprimer l’allusion à Muhammad.

Comme je ne connaissais pas le grec et qu’il m’était extrêmement difficile de renoncer à ma foi en Muhammad, en tant que prophète, je me trouvais dans une situation inextricable. Muhammad tenait toujours une grande place dans mon coeur et je sentais que j’aurais abandonné n’importe quoi plutôt que ma foi en lui. Je posai la question au professeur de grec; il me répondit que le terme « periklutos » ne figurait nulle part dans le texte grec de Saint Jean. Il m’expliqua clairement le sens du mot biblique original « parakletos », et comment la promesse de Jésus (Issa) (Jean 14,16) s’était accomplie par la venue de l’Esprit Saint (Actes 2,1-11) qui habite depuis lors avec le peuple de Dieu comme son consolateur et son guide.

Je soumis également le problème à Dieu, lui demandant de m’éclairer dans mes doutes. Un soir, je me couchai après avoir prié. Au milieu de la nuit, alors que je ne pouvais trouver le sommeil, j’entendis comme une voix qui disait: « Lève-toi et lis. » Je crus que c’était seulement le fruit de mon imagination. Mais je l’entendis encore et encore. Je me levai, ouvris la Bible et lu à plusieurs reprises ce passage:

« Si vous m’aimez, gardez mes commandements. Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur (« parakletos ») afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de Vérité, que le monde ne peut recevoir parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous et il sera en vous ». (Jean 14,15-l7)

Au cours de cette lecture, plusieurs questions me vinrent à l’esprit. « Avais-je lu dans le Coran ou le Hadith que Muhammad est l’Esprit de vérité qui demeure avec moi éternellement; un Consolateur que le monde ne peut voir et ne connaît pas, et qui habite en moi? – Non! » Dès ce moment, je compris que ces paroles de l’Evangile (Injil) n’étaient pas une prophétie annonçant la venu d’un autre prophète et ne faisaient pas allusion à un humain. C’est alors que, considérant ce qui était arrivé aux premiers chrétiens (Actes 2,1-11), mon esprit fut comme submergé par cette grande vérité: Le Consolateur que Jésus avait promis est l’Esprit Saint, l’Esprit éternel du Dieu vivant et non l’ange Gabriel!

Plus tard, j’ai moi-même pu expérimenter la puissance de l’Esprit Saint dans ma propre vie. C’est par lui que je suis venu à Christ. Gloire soit à Dieu! Amen.

Je continuais à lire la Sainte Bible (Torah, Zabour – Injil) avec application. J’y trouvais des bénédictions en abondance comme jamais je n’en avais rêvé. Elle a le pouvoir de parler à ceux qui aspirent vraiment à ce que Dieu se révèle à eux et les dirige. Elle me montra qui j’étais réellement, mon coeur entaché de culpabilité et mon aveuglement spirituel. Je compris qu’il me fallait apporter tous mes péchés et tous mes fardeaux à Dieu, au nom de Jésus, le Messie. Il est celui qui est ressuscité, monté au ciel d’où il reviendra. Je fus convaincu que la Bible (Torah – Zabour Injil) est véritablement la parole de Dieu, de plus elle apportait des solutions aux problèmes qui embarrassaient mon coeur. Son eau vivante commençait à désaltérer mon âme assoiffée. Je découvrais ce que je n’avais jamais trouvé auparavant dans mon expérience religieuse. Je fus convaincu que dans la Sainte Bible étaient rapportés de manière exacte et fidèle les enseignements et les oeuvres de Jésus le Messie, le mystère de la résurrection, son ascension, sa seconde venue, ainsi que les autres doctrines qu’auparavant je ne pouvais comprendre et que j’avais parfois même haies. Elle contient le message de la puissance et de l’amour sauveur de Dieu pour moi et pour tous les hommes, et nous apporte la paix. Cet amour de Dieu se manifeste en la personne de Jésus, en sa mort et en sa résurrection pour les pécheurs, ainsi que le proclame Paul dans le Nouveau Testament (Injil), se faisant l’écho des autres apôtres:

« Je vous ai enseigné avant tout, comme je l’avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures; qu’il a été enseveli et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures… ».

(1 Corinthiens 15,3-4)

Certes, beaucoup d’amis musulmans continueront de penser que la Bible a été falsifiée et abrogée. Que celui dont l’âme est remplie d’une crainte respectueuse devant la sainteté de Dieu et dont le coeur est chargé par le péché, étudie la Bible, réfléchisse sérieusement à son message, et en tire les conséquences pour lui-même comme je l’ai moi-même fait.