Manque d’assurance

Je m’appelle Gunjoa, je suis africain âgé de 43, marié et père de trois enfants. J’habite un pays où plus de 90% de la population est musulman. L’Islam c’est la religion dans laquelle je suis né. Mon père est un passionné de la lecture du Coran qu’il a mémorisé à bas âge. Moi même j’ai été envoyé à l’école coranique à l’âge de 3 ans. Plus tard j’alternais l’école française et l’école coranique : les jours où on n’avait pas de classe on allait apprendre le Coran. En âge d’adolescence, comme la plupart des garçons, en compagnie de mes copains j’ai fait des choses que l’on pourrait considérer comme de la folie. Mais à l’âge de 19-20 ans, je commençais à être plus sérieux au point de vue religieux. Je pensais beaucoup au paradis et à l’enfer car j’avais appris très tôt que ces endroits existent et tous ceux qui meurent vont aller dans l’un ou l’autre endroit selon ce qu’ils auront fait de bien ou de mal durant leur existence ici bas.

Alors je me posais la question suivante : Où irais-je après la mort ? Cette question me poursuivait et continuait à me tracasser. Puisque j’étais devenu plus assidu par rapport à mes obligations religieuses : je priais fidèlement 5 fois par jour, j’allais à la mosquée le vendredi, je jeûnais le mois de ramadan, je donnais aussi l’aumône etc.… Après chacune de mes prières rituelles je demandais à Dieu de me mettre sur le bon chemin car j’étais toujours troublé par l’idée d’un enfer après la mort. J’ai même demandé à des personnes qui connaissant mieux que moi l’Islam. Je n’ai jamais reçu une réponse satisfaisante. On me disait chaque fois que je devais juste m’acquitter de mes obligations religieuses, faire plus de bien que de mal, et laisser le reste entre les mains de Dieu qui décidera de mon sort. Tout le monde me disait aussi, «Personne ne peut savoir maintenant où aller après la mort. Dieu seul le sait !» Mais une telle réponse ne me satisfaisait pas du tout. Évidemment à l’intérieur de moi ça n’allait pas. Je n’étais pas rassuré et dans mon esprit était restait cette question qui me revenait souvent : Où irais-je après la mort ?

Pendant les 3 années durant lesquelles je me trouvais à la capitale pour poursuivre mes études, j’avais habité parmi un groupe de musulmans qui croit que leur marabout c’est Isa (Jésus) revenu à la fin des temps. Ils attribuent à ce marabout un certain nombre de miracles. J’en étais impressionné et je me suis dit : si ce Jésus revenu a fait tant de miracles, le premier Jésus aussi devrait certainement en faire. Naturellement je voulais savoir quels sont les miracles accomplis par «le premier Jésus.» Ce n’est pas un péché cela ! C’est exactement ça qui m’a poussé à en savoir plus sur «le premier Jésus.» Je dois préciser que jusqu’à ce moment là, je n’avais jamais rencontré un seul disciple de Jésus-Christ, ni lu leur livre : la Bible.

C’est ainsi que, après avoir passé avec succès mon diplôme, je suis retourné dans ma ville natale avec un objectif : aller à la recherche d’un livre qui traite la vie, les paroles et les œuvres de Jésus-Christ. Un matin, je me suis dirigé vers les catholiques puisque dans mon pays, à cette époque, quand on parlait de Jésus, de la Bible ou de chrétien, on pensait automatiquement à eux. (Aujourd’hui cette tendance a changé.) Je suis alors allé les voir mais ce n’est pas là-bas que j’ai vu ce que je cherchais. Sur le chemin du retour, Dieu m’a comme ouvert les yeux et j’ai vu une salle de lecture où j’ai rencontré pour la première fois de ma vie des chrétiens évangéliques. J’étais alors âgé de 25 ans lorsque j’ai commencé à lire les Ecritures de la Bible pour moi-même.

2. Des prophètes à Jésus

Ainsi mes recherches ont pris une nouvelle orientation. Toujours comme musulman, je continuais à demander à Dieu de me mettre sur le droit chemin. Ceci parce que je n’avais toujours pas la réponse concrète à cette question qui ne sortait pas de mon esprit : Où irais-je après la mort ? Toujours pas de réponse satisfaisante fondée. Les gens au tour de moi me disaient seulement que Dieu seul le sait, personne d’autre ne peut le savoir. Mais moi je voulais savoir maintenant où aller après la mort ! Après pratiquement deux années de recherches, de lecture de la Bible, de lecture de témoignages de chrétiens d’arrière-plan musulman, de discussions avec des chrétiens, La réponse de Dieu à ma question m’est devenue claire. Je me suis rendu à l’évidence. Oui, j’avais découvert des choses extraordinaires.

D’abord j’ai vu dans l’Ancien Testament de la Bible que tous les prophètes annonçaient la venue d’un Messie. Ils orientaient les gens vers ce Sauveur qui devait venir dans ce monde au moment choisi par Dieu. Ces prophètes ont donc parlé de sa naissance miraculeuse, du lieu de sa naissance, des circonstances avant et après sa naissance, comment il sera traité par les chefs religieux de sa propre nation, comment il sera incompris et haï. Ils ont aussi annoncé ses souffrances, le complot de ses ennemis pour le mettre à mort, sans oublier la façon dont il mourra. Mais plus important, les prophètes ont parlé de la raison pour laquelle le Messie s’est laissé tuer sans essayer de s’échapper bien qu’il en avait les moyens. Certains prophètes ont aussi parlé de sa résurrection d’entre les morts trois jours après.

Dans mes recherches, j’ai découvert que, dès le commencement, c’était le plan de Dieu que le Messie allait payer la pénalité du péché pour le monde entier—afin que ceux qui croient en Lui ne doivent pas payer cette pénalité eux-mêmes. J’ai appris que la pénalité du péché c’est la mort et la séparation éternelle d’avec notre Créateur qui est parfait et juste et qui doit punir chaque péché. Mais la bonne nouvelle était que le Messie, qui Lui-même était sans péché, allait venir afin d’accomplir la signification symbolique des milliers d’années de sacrifices d’animaux. Les prophètes comme Noé, Abraham, Moïse, David, Salomon et Ésaïe ont tous offerts des agneaux et des béliers sans taches à Dieu—des sacrifices sanglants afin de couvrir leur péché. C’était l’idée de Dieu. C’était également l’idée de Dieu d’envoyer le Messie qui allait s’offrir Lui-même comme le tout dernier sacrifice… «semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie…» (Esaïe 53) Mais, il y avait une distinction. Le sacrifice du Messie n’allait pas simplement couvrir le péché devant Dieu, il allait enlever la pénalité du péché devant Dieu—pour tous ceux qui croient en Dieu et Son chemin du salut. En lisant le récit de la vie de Jésus de Nazareth dans le Nouveau Testament (Injil) j’ai vu et compris que c’est Lui qui a parfaitement accompli toutes ces prophéties et non quelqu’un d’autre.

Ensuite dans mes recherches, j’ai trouvé dans la Bible que ce «premier Jésus» a apporté une réponse sans équivoque à ma question : Où irais-je après la mort ? La mort et la résurrection de Jésus étaient la réponse de Dieu à ma question ! Jésus a dis : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. [Je suis] venu chercher et sauver ce qui était perdu… Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. …En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. » (Jean 14:6a ; Luc 19:10 ; Jean 10:11 ; Jean 5:24) Ces paroles et tant d’autres dans la Bible sont des déclarations que personne d’autre n’a jamais osé faire. Entre autres, ce sont ces versets de la Bible qui m’ont aidé à comprendre et à accepter celui que Jésus-Christ est : Le seul et unique Sauveur promis par Dieu et qui est mort et ressuscité afin de donner un salut parfait à quiconque croit. C’est ainsi que j’ai placé ma foi dans le Seigneur Jésus-Christ et dans le fait qu’Il est mort pour moi, pour mes péchés, à ma place.

3. Changements opérés par Christ

Une chose intéressante est que, après avoir placé ma confiance dans le Seigneur Jésus et en ce qu’Il a fait pour moi sur la croix—j’ai senti une paix que je n’ai jamais expérimentée auparavant. Quel changement ! Maintenant je ne me fais plus de soucis car je sais que Jésus s’est chargé de tous mes péchés qui me condamnaient. Je suis sauvé ! Je suis tranquille quant à là où j’irais après la mort. Je sais que le paradis m’est assuré, pas parce que je suis bon—mais à cause de la grâce de Dieu manifestée en Jésus-Christ. Ma foi en Jésus a changé les perspectives de ma vie. Maintenant je veux vivre une vie qui est agréable à Dieu—non parce que je dois le faire, mais parce que je veux le faire. Dieu a changé mon cœur. Je n’ai plus peur de rien ni de personne. C’est vrai, je suis conscient de la puissance des démons, de l’opposition venant de la part des hommes, mais je suis absolument convaincu que le Seigneur Jésus est de loin plus Puissant qu’eux. Il a eu à le démontrer à maintes reprises dans ma vie. C’est Jésus qui contrôle et veille sur mon intégrité physique, sur celle de ma famille et sur tous les aspects de ma vie.

4. Opposition

Au tout début cela m’avait paru si logique que, je ne pensais pas pouvoir avoir des difficultés avec qui que ce soit à cause de ma nouvelle foi. Mais je me suis vite rendu compte de la réalité des paroles de Jésus qui disait aux gens de Nazareth, la région d’où Il venait : «…Un prophète n’est méprisé que dans sa patrie et dans sa maison.» (Matthieu 13:57) Non seulement mon père, mon oncle, mes frères et mes amis ont essayé de minimiser l’œuvre expiatoire de Jésus mais aussi ils m’ont fait subir une persécution qui a abouti à mon exclusion de la famille. Cela a été très dur pour moi de me retrouver hors de ma famille dans ces conditions. Seulement ce n’est pas moi qui l’avais voulu. Ce sont eux qui m’ont renvoyé et ceci à cause de ma foi en Christ. Quand on parle de l’Islam comme une religion de vérité, de paix et d’amour, eh bien je me demande comment—s’ils ne peuvent même pas supporter ceux qui croient réellement en Celui dont tous les prophètes ont parlé?

Par la grâce de mon Seigneur j’ai pu surmonter ces hostilités car Jésus nous en a averti à l’avance. Il a dit : «Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom…. Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde.» (Luc 21:17 ; Jean 16:33) Mais dans tout cela Dieu a pris soin de moi et dans ces conditions m’a enseigné beaucoup de choses importantes qui étaient nécessaires à ma croissance spirituelle. Aujourd’hui cela fait 17 ans que je marche avec le Seigneur. Quel privilège ! Aussi Il m’utilise dans son service comme Il l’entend et pour sa seule gloire.

5. Serviteur de Christ

En effet, en 1991, le Seigneur m’a lancé un appel pour le servir ailleurs que dans mon métier séculier (Job 22:24-28). L’appel a été reçu et, par sa grâce, j’ai pu participer à différents projets : traduction de littérature en langue locale ; production, enregistrement et diffusion d’émissions radiophoniques, ainsi que des actions ponctuelles de masses diverses.

Aujourd’hui, le Seigneur a donné une autre orientation à cet appel, une vision nouvelle. Ma femme et moi avons la conviction pour un ministère itinérant à travers mon pays. L’Esprit de Dieu ne cesse de nous presser dans ce sens. Notre vision : À l’instar de notre Seigneur Jésus-Christ : «Jésus allait de lieu en lieu pour prêcher et enseigner la bonne nouvelle du royaume de Dieu.» (Luc 8:1)